Fabienne Maleysson
Commerce équitableCarence dans les garanties
Gros plan sur cette nouvelle forme de consommation. Mais difficile de vérifier que les engagements pris sont respectés.
Deux milliards et demi d'habitants des pays en voie de développement dépendent de l'agriculture pour survivre. Depuis que la libéralisation du commerce mondial a pris le pas sur les mécanismes de régulation, les cours des matières premières ne cessent de baisser, précipitant ces producteurs dans la misère. Au consommateur que l'idée de cautionner ce système indispose, le commerce équitable veut offrir une alternative. Centré sur le versement d'un revenu décent aux producteurs choisis parmi les plus défavorisés, il cherche aussi à privilégier des relations commerciales durables pour ne pas les laisser dans l'incertitude. Enfin, les acheteurs sont supposés accompagner les producteurs dans leur développement. Tels sont, brossés à très grands traits, les principes sur lesquels tous les acteurs du commerce équitable s'accordent (même si la protection de l'environnement ou certains critères sociaux sont aussi souvent invoqués).
Pour le reste, que ce soit au niveau des pratiques ou de la réflexion sur les contours que doit prendre cette nouvelle forme de commerce, le consensus est loin de régner. Contrairement à ce que pourrait imaginer un consommateur naïf, rêvant d'un îlot de concorde au service des pays en voie de développement, les frictions sont assez violentes entre les différents acteurs. À tel point que l'Afnor (Association
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