Élisabeth Chesnais
Comment se ranger des voitures
Une ville plus conviviale, moins bruyante, moins polluée. C'est l'objectif affiché par les grandes agglomérations dans leurs plans de déplacement urbains. Dans la pratique, les mesures efficaces sont plus rares.
Déplacements urbains
Trop de bruit, trop d'embouteillages, trop de pollution, la qualité de vie des citadins se détériore. La faute à qui ? À l'invasion automobile. De droite ou de gauche, tous les élus s'entendent sur ce constat. À tel point que les plans de déplacements urbains (PDU), instaurés par la loi Fitermann sous un gouvernement de gauche en 1982, ont été rendus obligatoires par un gouvernement de droite en 1996. La loi sur l'air les impose en effet à toutes les villes de plus de 100000 habitants. Un objectif précis leur est même assigné, celui de réduire le trafic automobile.
Rien de surprenant, compte tenu des problèmes de saturation du trafic que rencontrent les agglomérations. «Depuis les années quatre-vingt, toutes nos enquêtes confirment une tendance lourde à l'accroissement de l'automobile en ville, note Jean-Marie Guidez, expert en mobilité urbaine au Certu (Centre d'études sur les réseaux, les transports, l'urbanisme et les constructions publiques). Sans volonté politique forte, la voiture accapare tout l'espace au détriment des piétons, des cyclistes et des usagers des transports collectifs. Toutes les villes européennes qui ont réussi à se désengorger ont couplé pistes cyclables, transports
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