Erwan Seznec
Collectivités localesVotre commune est-elle bien gérée ?
Quand la presse aborde le sujet des finances d’une commune, c’est en général pour annoncer aux habitants qu’il faut augmenter les impôts locaux pendant dix ans et renoncer à tout investissement afin d’éponger les dettes occasionnées par la folie des grandeurs et le laxisme de la majorité précédente. Pourtant, avec un peu de méthode, n’importe quel contribuable est en mesure d’analyser le budget de sa ville et de repérer les dérives avant qu’il ne soit trop tard.
Briançon (05) et Angoulême (16) dans les années 1980, Pont-Saint-Esprit (30) dans les années 2000, le village de Marvejols (48) il y a deux ans… La liste est longue des communes françaises qui, un beau matin, se sont réveillées surendettées. Si Angoulême a fini par se remettre des extravagances de Jean-Michel Boucheron (maire de la ville de 1977 à 1989), Briançon paye encore aujourd’hui une gestion laxiste et des dépenses d’équipement inconsidérées, dont la plus ubuesque était un système de trottoirs chauffants.
Dans tous les cas de figure, le surendettement résulte de l’accumulation de décisions malencontreuses, voire insensées, étalées sur des années. À Pont-Saint-Esprit, le maire, Gilbert Baumet, est resté en poste près de quarante ans. En 2011, il a laissé derrière lui une ville exsangue, sur laquelle la Chambre régionale des comptes du Languedoc-Roussillon avait rendu un premier rapport
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