Collectivités localesLa chasse au gaspi
À l’heure où la réduction des dépenses publiques est plus qu’une nécessité, la spécificité française du « millefeuille » territorial devient un luxe coûteux qui pèse sur l’ensemble des citoyens.
Un État qui dépense moins et mieux. La phrase résume les éternelles promesses des campagnes électorales, avec en toile de fond des projets de décentralisation aux objectifs rarement atteints, quand le remède n’est pas pire que le mal. La campagne 2012 n’a pas échappé à ce débat qui repose sur un constat immuable et partagé : il faut réformer au plus vite le « millefeuille » territorial français, aussi inefficace, complexe, que coûteux. L’image évoque parfaitement une spécificité hexagonale dont nos comptes publics se passeraient bien : la superposition des strates administratives décisionnelles que représentent les communes, communautés de communes, départements, régions... Le constat n’est pas récent, mais les réformes buttent sur une culture centralisatrice, mâtinée de colbertisme et de jacobinisme, dénoncée par la Cour des comptes en 2009. Le bilan des actes I et II de la décentralisation, initiée de 1982 à 2007, est amer : en résumé, l’État n’a pas su se désengager des dispositifs décentralisés, ni réorganiser ses propres services déconcentrés en fonction de la nouvelle donne.
Explosion des coûts
« L’exemple de la fiscalité illustre
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