Collections, pièges à fonds
La Citroën DS en miniature pour 2,90 euros, le DVD de Ben-Hur à 4,50 euros, les marchands de journaux regorgent de ces bonnes affaires destinées à vendre des collections complètes. Au prix fort, cette fois.
Des films comiques en DVD, des figurines de la caravane du Tour de France, des recettes de cuisine, des dés à coudre, des véhicules de police... les Français raffolent de ces collections vendues au numéro chez les marchands de journaux ou par correspondance. Chaque année, selon pressedefrance.com, entre 60 et 80 séries sont lancées, et en 2003, les amateurs ont dépensé plus de 400 millions d'euros pour assouvir leur passion.
Il faut dire que ce système de vente est parfaitement huilé. Tout d'abord, le premier numéro est toujours vendu à un prix défiant toute concurrence et annoncé à grands renforts de publicité. Un argumentaire de choc («des figurines magnifiques», «les plus grands chefs-d'oeuvre du cinéma», «des miniatures dignes des plus grands collectionneurs»...), des prix avantageux sur les numéros suivants et la promesse de cadeaux «exclusifs» ont ensuite pour mission de transformer l'acheteur d'un jour en collectionneur fidèle. Les éditeurs rassurent enfin le client une bonne fois pour toutes en lui garantissant des conditions de paiement uniques en leur genre : aucune obligation d'acheter autre chose, pas d'adhésion à un club et la possibilité d'interrompre la collection à tout moment. Difficile de résister !
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