Élisabeth Chesnais
Collecte de vêtementsUne situation qui chiffonne
Baisse de la qualité des vêtements récupérés et revente difficile d'un côté, hausse des coûts d'incinération pour les rebuts de l'autre, la collecte de vêtements est dans la tourmente.
Rien ne va plus dans l'univers de la collecte de vêtements. Voilà plusieurs années, au moment de notre enquête sur le sujet, c'était plutôt le trop-plein et le royaume de l'arnaque à la générosité. Les ramassages se succédaient dans les halls d'immeuble, des entreprises privées se dotaient de noms fleurant bon le religieux, des industriels du déchet se cachaient derrière les logos rassurants d'associations caritatives pour essayer de rafler le marché sans susciter le rejet des donateurs. Bref, il y avait de l'argent à gagner et le grand public, qui pensait donner à des associations oeuvrant dans la réinsertion sociale ou la distribution aux plus démunis, se faisait parfois abuser.
Depuis, tout a changé : les collectes à domicile se font rares, le nombre de conteneurs installés sur la voie publique a fondu, les grandes entreprises se sont désengagées. 150 000 tonnes étaient collectées en 2001, seulement 100 000 aujourd'hui. Et les temps sont durs pour le secteur caritatif, qui n'a jamais cessé de faire de la récupération de vêtements à des fins sociales, Emmaüs en tête avec sa filiale Le Relais, suivi du réseau « Tissons la solidarité » créé par le Secours catholique. Réunis, ils représentent environ 80 % du
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