Catherine Sokolsky
CMUSerment d'Hippocrate ou d'hypocrite
Destinée à faciliter l'accès aux soins aux personnes en difficulté ou à faible revenu, la CMU n'est pas acceptée par tous les médecins, qui n'ont pourtant pas le droit de refuser de recevoir ceux qui en bénéficient. Sondage.
«Nous sommes un certain nombre de médecins généralistes à nous inquiéter des difficultés croissantes d'accès aux soins pour une partie de la population... Nous nous inquiétons, notamment, de l'impossibilité ou de la difficulté qu'ont des bénéficiaires de la CMU à consulter certains médecins.» Ces propos sont extraits d'une lettre du Collectif des médecins généralistes pour l'accès aux soins (1) (Comégas) adressée début octobre à Que Choisir. Qu'en est-il réellement? Les professionnels de santé n'ont en effet pas le droit de refuser les patients au motif qu'ils bénéficient de la couverture médicale universelle (CMU). En outre, il est interdit aux méde- cins pratiquant des honoraires libres (secteur 2) de leur faire payer des dépassements des tarifs de la Sécurité sociale (voir encadré, p.55).
Protocole
Nous nous sommes livrés à un sondage auprès d'un échantillon de 287 spécialistes, à Paris et sa banlieue, Lyon, Marseille, ainsi que dans cinq départements situés dans les deux régions où le nombre de bénéficiaires de la CMU est le plus élevé : Aude, Hérault et Lozère en Languedoc-Roussillon (11,56%) et les deux départements du Nord-Pas-de-Calais
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