Erwan Seznec
Chauffage urbainUne vraie usine à gaz
Les gestionnaires des réseaux, concessionnaires du service public, ne sont pas des philanthropes !
Il existe en France quelque 450 réseaux de chaleur urbains, chauffant plus de deux millions de personnes. À Paris, Grenoble ou Lyon, des canalisations serpentent sous la chaussée, acheminant de la vapeur depuis de grosses chaufferies collectives jusqu’aux radiateurs et robinets d’eau chaude des logements et des bâtiments publics. Très courante en Europe du Nord (elle couvre 60 % des besoins en chaleur au Danemark), cette alternative aux convecteurs électriques et aux chaudières d’immeubles devrait se développer en France ces prochaines années.
En 2007, le Grenelle de l’environnement a fixé comme objectif de multiplier par trois, voire quatre, d’ici 2020 le nombre d’équivalents-logements raccordés au chauffage urbain. Celui-ci constitue en effet la formule idéale pour utiliser des énergies renouvelables ou de récupération (EnR&R), à savoir le bois et ses dérivés, la géothermie ou les ordures ménagères incinérées.
Pour le moment, les combustibles fossiles tels que le fioul, le charbon ou le gaz naturel reviennent un peu moins cher que le chauffage au bois. La plupart des experts s’accordent toutefois à dire que leur prix va monter dans les années qui viennent. Les gisements de bois ou de déchets sont au contraire abondants, et leur exploitation peut largement être optimisée.
Dans le but d’accélérer la transition, les pouvoirs publics ont mis en place un « fonds
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