ENQUÊTE

Changement climatiqueCa chauffe pour de bon

Le réchauffement climatique s'accélère et les coupables sont connus, ce sont les activités humaines. Limiter les dégâts exige de diviser les émissions de gaz à effet de serre par quatre. Il serait temps de s'y mettre !

Cette fois, c'est sûr, il faut agir et sans tarder. « Le réchauffement climatique est sans équivoque », ont en effet conclu les scientifiques du GIEC (groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), réunis à Paris début février. La faute en revient aux activités humaines, c'est désormais une certitude. « Les preuves sont réunies sans ambiguïté », a affirmé le représentant de l'ONU lors de la présentation du rapport. En dépit d'un langage technique d'une grande sobriété, c'est un panorama inquiétant que les scientifiques ont brossé. Les données accumulées ces dernières années sont accablantes. Les concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère augmentent à un rythme qui s'accélère : + 2 ppm/an (1) depuis 1995 contre + 1,4 ppm/an entre 1960 et 2000. Elles sont passées de 280 ppm avant l'ère industrielle à 380 ppm actuellement, un niveau jamais atteint depuis 650 000 ans, d'après les études sur les carottes de glace ! À une exception près, les douze dernières années sont les plus chaudes depuis qu'on a commencé à enregistrer les températures, en 1850. Le nombre de jours froids diminue, le niveau de la mer s'élève de plus en plus vite : + 3 mm par an depuis dix ans au lieu de 1,8 mm

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Élisabeth Chesnais

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