Fabienne Maleysson
Change.orgUn business comme un autre
Les sites de pétitions se présentent comme les chambres d’écho de la démocratie participative, or ils ne sont souvent que de banales sociétés commerciales. Zoom sur le leader, change.org, et sur ses règles de fonctionnement pas toujours limpides.
Après celle sur la composition des tampons ou celle demandant la grâce de Jacqueline Sauvage (1), c’est la pétition contre la loi El Khomri (1,3 million de signatures à l’heure où nous écrivons) qui a définitivement consacré le site change.org comme un acteur incontournable du débat public.
Fondé en 2007 aux États-Unis, le site a ouvert une version française cinq ans plus tard et compte des utilisateurs dans près de 200 pays. En France, un millier de nouvelles pétitions sont mises en ligne chaque mois et environ 20 000 d’entre elles sont aujourd’hui actives (2). Surfer quelques minutes sur le site conduit néanmoins à se poser de nombreuses questions : comment ces pétitions sont-elles sélectionnées ? Pourquoi certaines sont-elles mises en avant ? Quel est leur véritable impact ? Et, surtout, de quoi ce site vit-il ?
Concernant la sélection, la réponse est simple : il n’y en a pas. Quiconque veut œuvrer pour une cause collective peut déposer une pétition, quiconque veut défendre un intérêt personnel, voire faire partager une lubie, aussi. « Notre site permet de vivifier la démocratie. Internet est désormais au cœur de la vie quotidienne, nous proposons aux citoyens
Article réservé aux abonnés
Abonnez-vous et accédez immédiatement à tout le contenu du site QueChoisir.org
Découvrir nos offresDéjà abonné ? Se connecter