Élisa Oudin
Cession de detteAder Capital : des clients pris au piège
L’encre de la loi d’octobre 2016 autorisant des sociétés à racheter les dettes de particuliers était à peine sèche qu’une première entreprise, Ader Capital, s’est emparée de ce nouveau business… Elle laisse aujourd’hui la majorité de ses clients sur le carreau.
Au Moyen Âge, ils auraient peut-être tenté de changer le plomb en or… Au XXIe siècle, les « patrons alchimistes » d’Ader Capital promettaient à des emprunteurs de transformer leurs dettes en gains. Comment ? Il suffisait de céder ses dettes, pour un montant correspondant à seulement 20 % de leur valeur. Au bout d’un certain délai (six à vingt-quatre mois selon les contrats), tout avait disparu, les clients ne devaient plus rien.
« Le client doit seulement continuer de régler normalement pendant douze, dix-huit ou vingt-quatre mois les échéances de sa dette. Ensuite, nous prenons le relais jusqu’au terme », expliquait, en novembre 2017, Éric Guilloteau, fondateur d’Ader Capital et de son réseau de commercialisation Crédit Consulting, dont le dernier siège social est à Sautron en Loire-Atlantique (44). C’est une loi de 2016 autorisant la cession de dette qui aurait donné l’idée à l’ingénieux patron d’Ader Capital et de Crédit Consulting de monter son nouveau business. Le rachat de « créance » existe, lui, depuis très longtemps. Et les méthodes utilisées ne sont pas toujours des plus recommandables (voir nos
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