ENQUÊTE

Cantines scolairesCancres et premiers de la classe

La qualité nutritionnelle des repas servis aux élèves est éminemment variable selon les communes. Volonté politique des élus, professionnalisme des équipes et moyens financiers débloqués conditionnent les résultats. En matière d'équilibre mais aussi de qualité gustative.

Galopins et polissons ont envahi les cantines scolaires. Non que les demi-pensionnaires soient particulièrement indisciplinés: les galopins et les polissons, c'est dans les assiettes qu'ils se trouvent. Tout comme les normandins, croustifeuilles, fricadelles, rissollettes, bull'beef et autres coeurs de mer. Des plats qui cachent mal leur qualité souvent déplorable sous des intitulés fantaisistes. Lorsque l'on s'essaie au décryptage, le bilan est peu reluisant. Selon notre analyse des menus dans cent communes, la circulaire de juin 2001 censée encadrer la composition des repas est largement ignorée. Près de 50% des villes ne respectent pas la moitié de ses recommandations concernant la fréquence de présentation des plats et la situation empire d'année en année (voir «Sur la mauvaise pente»). Et encore, un grand nombre de villes relativement importantes figure à notre palmarès: si nous avions intégré davantage de petites communes, le résultat global eût été encore pire. Car c'est un des enseignements de notre étude, l'inégalité règne en maître en matière de restauration scolaire. Les élèves auront plus ou moins de

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Éric Bonneff

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