CancerNeuf raisons de revoir ses menus

Fruits et légumes

La protection incontournable

L'expression est tirée d'une étude parue en 1992 dans la revue Nutrition and cancer. Jusqu'alors, le savoir était plus ou moins éparpillé. Cet article sans appel met les points sur les i de manière éclatante. Passant en revue toutes les études sur le rôle des fruits et légumes dans l'incidence du cancer (menées dans dix-sept pays), il montre que seules les tumeurs de la prostate font figure d'exception. Si on les exclut, 128 des 156 études montrent un effet protecteur significatif des végétaux (voir tableau ci-dessous). Dans la majorité des travaux, on trouve un lien dose/effet : les plus faibles consommateurs ont un risque au moins deux fois plus élevé que les plus forts. Les auteurs considèrent que les premiers, dont la proportion atteint selon les pays un cinquième à un tiers de la population, représentent un groupe à risque. Ils estiment que cette faible consommation est un des facteurs de risques majeurs, comparable au tabac. Plus récemment, l'étude Epic a conclu qu'une alimentation riche en fruits et légumes ainsi qu'en céréales complètes (sources de fibres) est associée à un risque de cancer du côlon diminué de 50 %. « La protection devient évidente à partir de 500 à 700 g de fruits et légumes par jour », précise Elio Riboli, qui a coordonné cette recherche. Au demeurant, cet effet spectaculaire des