Noëlle Guillon
CancerLa théorie de l'évolution à l'assaut des tumeurs
De nouvelles approches anticancéreuses sont actuellement testées. Elles partent d’une hypothèse : et si les lois énoncées par Darwin pour la sélection des espèces dans la nature pouvaient s’appliquer aux cellules dans les tumeurs ?
Est-ce qu’il ne vaut pas mieux, dans certains cas, vivre avec un cancer plutôt que chercher à l’éradiquer à tout prix avec des traitements trop lourds ? Dans cette perspective, qui favorise la qualité de vie, des travaux sont menés depuis une dizaine d’années sur une base originale : la théorie de l’évolution. Ils consistent notamment à favoriser la compétition entre les diverses cellules cancéreuses. Dans une tumeur, des cellules résistantes aux traitements sont présentes, en petit nombre, dès le début. Cette résistance n’est pas forcément un avantage, c’est plutôt un handicap, un « coût écologique » pour ces cellules qui sont donc très minoritaires. Mais le traitement, qui élimine les cellules non résistantes (dites sensibles), va les favoriser grandement, ce qui compromet la survie.
Équilibre écologique
Le Dr Robert Gatenby, chercheur au Moffitt Cancer Center aux États-Unis, qui a beaucoup travaillé sur ces nouvelles approches, compare la résistance à un parapluie et le traitement à l’averse : s’il pleut, le parapluie est très utile ; dans le cas contraire, c’est une charge. Il est possible de jouer sur la compétition entre cellules sensibles et cellules
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