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Fabienne Maleysson
Douze ans après le début du dépistage organisé, son intérêt pour la santé des femmes n’a toujours pas été évalué en France. Des études internationales évoquent un bénéfice plus modeste que prévu et un inconvénient majeur : le surdiagnostic.
Le dépistage du cancer du sein, qui consiste à chercher un cancer avant qu’il ne donne des symptômes, est vu comme une évidence. Sa logique est, il est vrai, a priori peu contestable : plus le cancer est détecté tôt, plus vite il est traité, et plus les chances d’en réchapper sont grandes. D’où l’extension à tout le territoire, en 2004, du dépistage par mammographie. Aujourd’hui, toutes les femmes de 50 à 74 ans sont invitées à passer gratuitement une mammographie tous les deux ans. Difficile d’y couper : l’assurance maladie relance celles qui ne répondent pas à l’appel. Et chaque année, Octobre rose se charge d’une clinquante promotion autour du dépistage, exhibant les « survivantes » comme autant de preuves qu’il sauve des vies. Culpabilisation, chantage affectif : tout est bon pour faire passer les récalcitrantes pour des inconscientes, négligentes de leur santé, insensibles au chagrin que la maladie provoquerait chez leurs proches.
Cette année, cependant, en pleine préparation d’Octobre rose, la publication d’un rapport rédigé à la demande du ministère de la Santé par un comité d’orientation
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Anne-Sophie Stamane
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