Florence Humbert
CacaoLes petits producteurs à la peine
La demande mondiale en cacao ne cesse d’augmenter, mais les bénéfices qu’en retirent les petits producteurs d’Afrique de l’Ouest, même affiliés à des organisations de commerce équitable, sont minces.
Pas de fêtes de fin d’année sans chocolat ! Que ce soit sous forme de bûches, d’assortiments ou autres ballotins, cette année encore, les Français ne devraient pas déroger à la tradition. Car le chocolat reste un plaisir abordable, même en temps de crise. Mais cette orgie de douceurs chocolatées ne profitera guère aux millions de petits cultivateurs d’Afrique de l’Ouest qui, de la Côte d’Ivoire au Ghana, assurent près de 70 % de la production mondiale de fèves de cacao.
Selon un récent rapport du réseau européen Voice (1), qui rassemble neuf ONG (organisation non gouvernementale), « le revenu moyen des paysans dans le secteur du cacao est bien inférieur au seuil de pauvreté dans de nombreux pays producteurs ». D’après les estimations de cet organisme, il faudrait que ces revenus augmentent de 341 % au Ghana et de 1 608 % en Côte d’Ivoire pour atteindre deux dollars par jour et par personne. On en est loin.
Qu’il soit en barres, en tablettes, sous forme de billes, de pâte ou de poudre, nature, agrémenté et/ou intégré à d’autres confiseries, le cacao est pourtant une matière première indispensable à l’industrie agroalimentaire mondiale. Chaque année, 3,5 millions de tonnes de fèves de cacao s’échangent sur les marchés
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