Élisabeth Chesnais
Boues d'épurationPar quel bout les prendre ?
C'est sale et ça sent mauvais, plus personne n'en veut. Que faire des boues d'épuration ? Une conférence de citoyens lancera le débat public, fin novembre. Les clés pour comprendre.
Des boues, des montagnes de boue. 8,5 millions de tonnes en 2000, 10 millions aujourd'hui, plus encore demain. Impossible d'échapper à leur augmentation. Elle est liée aux exigences sur la qualité de l'eau. Pour préserver l'état des rivières et des nappes souterraines qui fournissent l'eau potable, il faut leur renvoyer des eaux à peu près propres après utilisation. Donc, nettoyer les eaux usées, les débarrasser des pollutions domestiques et industrielles. C'est le rôle des stations d'épuration. On les a longtemps cantonnées au rôle minimal, la nature étant censée faire le travail. La dégradation des milieux aquatiques a prouvé que c'était illusoire. Il a fallu développer les réseaux de collecte, généraliser le tout-à-l'égout, durcir les normes de rejet. Résultat de cette augmentation des volumes à traiter et de l'amélioration de la dépollution, des boues en quantité. C'est le prix à payer pour rejeter une eau à peu près propre. Une station d'épuration qui en produit peu épure mal ou pas du tout. Il faut donc se réjouir de voir les tonnages progresser. Avec la transcription de la directive européenne sur les eaux résiduaires urbaines qui renforce les exigences d'épuration à l'horizon 2005, ils vont encore s'accroître. L'ennui, c'est que plus personne
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