Alexandre Fleury
Boîte de vitesses SensodriveEt si c’était la batterie ?
Un dysfonctionnement électronique, fâcheux mais assez simple à résoudre, se transforme en source de profits pour quelques garagistes peu scrupuleux.
Comme tous les jours, Myriam P. emprunte un rond-point fréquenté de Grenoble au volant de sa Citroën C3 Pluriel. Mais aujourd’hui, sa boîte de vitesses séquentielle Sensodrive marque plusieurs hésitations au moment de ralentir, le tableau de bord affiche des informations incohérentes. En plein mois de juin, le symbole « neige » se met à clignoter, le mode automatique s’affole et des bips sonores retentissent. Au moment de ressortir du rond-point, le moteur n’entraîne plus la voiture. La voici au point mort, à accélérer dans le vide alors que l’afficheur indique qu’elle est en seconde ! Le véhicule s’immobilise en pleine voie. Myriam essuie les coups de klaxon furibonds des camions et allume ses feux de détresse. Puis elle tente le tout pour le tout, éteindre le moteur et le relancer. Cette fois, c’est pire, le démarreur ne fonctionne pas. Profitant d’une décrue du trafic, Myriam décide de pousser sa C3 sur le trottoir. Mais là, nouvelle déconvenue : alors qu’elle a pris la précaution de remettre la boîte en position « N » (point mort), sa voiture est encore en prise, donc impossible à déplacer. Après un quart d’heure d’attente angoissée, sans trop y croire, Myriam remet quand même la clé dans le contact et… la C3 démarre au quart de tour ! Sans traîner, elle quitte les lieux.
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