Fabienne Maleysson
Bisphénol AUn plastique pas fantastique
Biberons mais aussi boîtes de conserve et bonbonnes à eau peuvent renfermer du bisphénol A qui se retrouve dans leur contenu. La suspicion ne fait que croître vis-à-vis de ce composé dont la toxicité demeure mal cernée.
C'est un de ces termes barbares devenus familiers à force d'être hissés à la une des médias. Le bisphénol A (BPA) est un sujet de conversation quotidien à la sortie des crèches. Sa présence dans certains biberons inquiète d'autant plus qu'il fait partie de la grande famille des perturbateurs endocriniens, ces redoutables composés qui interagissent avec notre système hormonal (voir encadré “Perturbateurs endocriniens”). C'est même pour cette propriété qu'il a été remarqué, dans les années 30, par un chimiste qui cherchait un oestrogène de synthèse pour la fabrication de médicaments. Le scientifique a abandonné cette piste non sans s'extasier au passage sur les propriétés plastifiantes du BPA. Aujourd'hui, ce dernier suscite moins l'admiration que la crainte.
Car les études s'accumulent qui laissent penser que le BPA présente divers effets délétères. Nombreuses sont les expériences sur le rat montrant qu'il interfère avec les fonctions de reproduction, que ce soit sur les animaux directement exposés ou sur leur descendance. On constate notamment des altérations de la fertilité, une baisse de la qualité du sperme, des pubertés précoces. D'autres études suggèrent un lien avec les cancers
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