Morgan Bourven
Billets de spectaclesTout le monde veut vendre sa place
Bien souvent, les personnes qui ne peuvent pas se rendre à un événement ne disposent d’aucune solution légale pour céder leurs billets. Ce manque, dû aux réticences des producteurs et distributeurs, favorise la fraude.
En juillet 2023, le site du Palais des congrès de Paris a mis en vente les billets pour le concert NieR : Orchestra, du compositeur japonais Keiichi Okabe, prévu le 23 février 2024. L’événement a affiché complet en quelques minutes. Six mois plus tard, détenteur d’une place et apprenant que je ne pourrai pas m’y rendre, je décide de la revendre. Malheureusement, il n’existe pas de bourse ad hoc officielle. J’ai donc le choix entre laisser mon siège vide (et perdre 109,90 €), chercher une personne intéressée dans mon entourage et publier une petite annonce en ligne. Sur Leboncoin, mon entrée a trouvé preneur en moins d’une heure, auprès d’un fan ravi d’en dénicher une après des semaines de quête. Le jeune homme a payé le ticket alors qu’il n’avait aucune garantie qu’il ne s’agisse pas d’un faux, ou que je ne l’aie pas revendu plusieurs fois. Il a eu de la chance : non seulement je suis honnête, mais en plus je ne lui ai facturé que le prix d’achat, alors que rien ne m’empêchait de profiter de la pénurie pour spéculer.
Peu de plateformes sécurisées
« C’est dommage, car nous venons justement de signer un partenariat avec Viparis, qui gère le Palais des congrès, afin de mettre en place un outil de revente
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