ENQUÊTE

Billets de spectacleFausses notes sur les prix

Concerts, comédies musicales, événements sportifs… des voix s’élèvent pour protester contre le coût trop élevés des billets. Pas si simple.

Il faut boycotter les spectacles trop chers ! Le coup de gueule lancé mi-septembre par Salomon Hazot, PDG de Nous productions, dans le quotidien Le Parisien/Aujourd’hui en France a fait du bruit. D’autant que, dans ce même article, Nicola Sirkis, leader emblématique du groupe Indochine, déclare que vendre un ticket de concert au-delà de 50 €, « c’est ignoble ». Nous aurions aimé pouvoir en parler avec Salomon Hazot. Mais, selon son assistante, il était en déplacement pendant plusieurs semaines. Plus probablement, son appel au boycott est mal passé parmi ses pairs. « S’il avait su que cette information allait être ainsi traitée, il se serait sûrement montré plus prudent », tente le Prodiss, un syndicat de producteurs et d’organisateurs de spectacles qui compte 300 adhérents. Pour le Centre national de la chanson, des variétés et du jazz (CNV), organisme chargé de prélever la taxe de 3,5 % sur les recettes de billetteries, le coût moyen d’un billet est de 32 €, « ce qui paraît très raisonnable ». Mais il cache de beaux écarts. Pour applaudir, à Paris, Céline Dion, les places se vendent de 79 à 205 €. Pour Elton John, cela va de 100 à 200 €. Ou encore, de 65 à 140 € pour voir Mylène Farmer, en septembre dernier, sur la scène de Paris-Bercy. À côté, l’humoriste

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Arnaud de Blauwe

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