Benoît Palaric
Bilan des réformes fiscales (2022)Le prélèvement forfaitaire unique (PFU)
La plupart des revenus des produits d’épargne sont soumis à une ponction de 30 % depuis 2018. Si cette « flat tax » a réduit la note de tous les épargnants imposables, les plus fortunés en ont davantage profité. Et les investisseurs non imposables y ont perdu.
« Mon véritable ennemi, c’est la finance ! » Ce slogan de campagne lancé par François Hollande lors de l’élection présidentielle de 2012 s’est traduit par un durcissement de la fiscalité des placements durant son quinquennat. Objectif, taxer le capital comme le travail. Le taux d’imposition forfaitaire de 19 % en vigueur jusqu’en 2011 a d’abord été relevé à 21 % sur les dividendes et à 24 % sur les intérêts et les plus-values. L’impôt forfaitaire a ensuite été supprimé, au profit de l’application du barème progressif, lequel s’est enrichi d’une tranche supplémentaire taxée à 45 %. Le taux des prélèvements sociaux a également bondi de deux points, passant de 13,5 à 15, 5 %. Bilan, les épargnants aisés ont vu leur taux d’imposition grimper en flèche, passant de 32,5 % en 2011 à 45,5, 56,5 ou 60,5 % en 2017. C’est pour mettre fin à cette complexité qu’Emmanuel Macron a créé le prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 %, qui englobe l’impôt sur le revenu à 12,8 % et les prélèvements sociaux au taux de 17,2 % (il intègre aussi la hausse de 1,7 point de la CSG votée en 2018).
Cette taxe s’applique à la plupart des revenus de capitaux mobiliers : les intérêts et
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