ENQUÊTE

BanquesLes packs en avant

Vendre de plus en plus de services en les incluant dans des packages, telle semble être la priorité des banques. Mais le client n'est pas obligé d'y souscrire.

Les banques se frottent les mains. Jamais leurs bénéfices n'ont été aussi élevés: 3,76 milliards d'euros, en 2003, pour la BNP-Paribas; 2,49 milliards pour la Société générale. Et elles ne cachent plus que c'est la banque de détail qui a généré le gros de ces profits. L'augmentation des tarifs n'y est pas étrangère: entre 2002 et 2004, la cotisation pour une carte de paiement internationale a augmenté de 14%. Tout comme la mise en place quasi quotidienne de frais : 180 répertoriés par Que Choisir.

D'une tarification à l'acte qui rapportait trop peu, les banques sont passées à une facturation par lot, proposant des contrats incluant des produits et des services, plus ou moins utiles pour en moyenne 70 e par an (forfait de base avec carte internationale à débit différé). Pour vendre ces packs, tous les coups sont bons.

Le premier, déjà dénoncé par Que Choisir en janvier 2001, est de refuser l'accès à certains produits ou services si le client ne souscrit pas de package. En théorie, ce procédé est interdit. L'article L.312-1-2 du code monétaire et financier n'admet ce type de vente groupée que si les produits et services proposés sous forme de forfait peuvent être achetés individuellement, à moins qu'ils ne soient indissociables d'un produit vendu dans le package. Dans la réalité,

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Virginie Bourgeois

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