Joëlle Maraschin
Autotests en pharmacieEn majorité inutiles
Mises à part quelques indications bien précises, les nouveaux autotests vendus en pharmacie n’apportent guère de bénéfice pour les patients. Non remboursés par la Sécurité sociale, ils sont moins sensibles et moins pertinents que les tests réalisés dans un laboratoire de biologie médicale.
Vous aurez sans doute remarqué dans votre pharmacie les présentoirs et les panneaux publicitaires proposant de nouveaux autotests : autotests de dépistage d’une infection vaginale, d’une maladie de Lyme, de cancer de la prostate ou du côlon, d’une carence en fer ou d’une hypercholestérolémie, etc. Mais ces tests, vendus entre 8 et 40 € sans prescription médicale, sont-ils fiables ? Il est permis d’en douter. « Hormis quelques tests, la fiabilité de la plupart des nouveaux autotests n’a pas été scientifiquement évaluée. De plus, nombre de ces tests n’ont aucun intérêt clinique », explique Joëlle Goudable, professeur en santé publique à l’université Claude-Bernard de Lyon. Certains sont même déconseillés par l’Académie nationale de pharmacie, qui a publié en janvier dernier un rapport sur le sujet à la demande de la Direction générale de la santé. De leur côté, les biologistes médicaux considèrent que beaucoup d’autotests peuvent mettre en danger les personnes : angoisse liée à un « diagnostic » erroné, traitement inadapté et même dangereux, perte de chance pour des patients rassurés à tort.
Les autotests
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