ENQUÊTE

AutomobilesDes rappels à la pelle

Alors que les constructeurs vantent leurs modèles au Mondial de l'automobile à Paris, jamais les rappels de véhicules n'ont été si nombreux. Et les pannes sont loin d'être de simples accidents de parcours.

Rien que des voitures... ou presque. Un coup d'oeil sur notre rubrique des rappels du mois en dit plus qu'un long discours : le secteur automobile y tient le haut du pavé. Ce phénomène est habituel et concerne toutes les marques, sans exception. L'automobile étant un produit de plus en plus complexe, il est logique qu'une faille y survienne plus souvent que sur un grille-pain ou un jouet en peluche. À cela s'ajoutent des conditions de fabrication moins optimales qu'autrefois: flux tendu, sous-traitance, délocalisation, avec à la clé un rythme de travail plus soutenu. Sans parler de cette technologie qui truffe notre quotidien, parfois plus pour le pire que pour le meilleur.

Le tout-électronique règne aujourd'hui en maître, avec les inconvénients qui vont de pair. Car c'est assez délicat ces petites choses-là et ça se détraque facilement. Pour preuve, la récente décision de Mercedes de supprimer dans ses voitures 600 fonctions électroniques -plus ou moins inutiles, mais surtout sources de pannes-, histoire de redorer une image quelque peu ternie par le manque de fiabilité(1).

Les rappels sont non seulement fréquents mais également conséquents : ainsi, Nissan rappelant 2,56 millions de véhicules dans le monde, Ford 22 millions, etc. Il

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Micaëlla Moran

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