Michel Ebran
AutomobileUn mulot sous le capot
Les rongeurs attaquent les plastiques et circuits électriques de nos autos. Constructeurs et garagistes sont désarmés.
L'affaire peut prêter à sourire : les petits rongeurs en quête d'abri et de chaleur apprécient le confort des compartiments moteurs de nos autos. Le phénomène ne date pas d'hier et, en zone rurale, nombreux sont ceux qui ont déjà vu des souris se sauver de sous leur capot. Mais, aujourd'hui, ces petites bestioles, après le gîte, exigent le couvert ! Et dévorent avec appétit caoutchoucs et autres plastiques mous. Leurs premières victimes sont les gaines des faisceaux électriques et certaines Durit. La voiture ainsi grignotée ne tarde pas à être victime de dysfonctionnements, voire de pannes totales. Épiphénomène réservé à des consommateurs perdus en campagne ? Notre enquête prouve le contraire. Et les réponses des professionnels interrogés (constructeurs, garagistes, experts...) n'ont rien de rassurantes.
Tout a commencé par un litige de consommation courante. Une réparation qui lâche après trois semaines. Mais la pièce remplacée par la concession Rover-Suzuki de Laxou (54) est hors de cause. Comme l'écrit le gérant du garage concerné : «Celle-ci a été grignotée par un petit rongeur. Ce problème est de plus en plus fréquent.» Interloqués, nous contactons d'autres professionnels afin de mesurer l'ampleur de ce mal étrange. Opel Nancy confirme : «Des rongeurs mordent les Durit, faisceaux électriques, garnitures de capot,
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Guy Grandgirard