AutomobileBiocarburant : réalité ou intox ?

C'était à peine croyable. Après avoir consommé et pollué plus que de raison sur les circuits, l'ancien champion de F1 Alain Prost vantait, en plein Mondial de l'automobile, les mérites d'un carburant propre idéal, doté d'« un fort intérêt économique et environnemental ». Aussitôt, le gouvernement s'emparait de l'aubaine. Le superéthanol ou E 85, c'est son nom, va « redonner du pouvoir d'achat aux Français », affirmait le ministre de l'Économie, Thierry Breton, « lutter contre le réchauffement climatique », ajoutait le Premier ministre, Dominique de Villepin, « contribuer au renforcement de notre autonomie énergétique », renchérissait celui de l'Agriculture, Dominique Bussereau. Depuis, le Premier ministre a fait de ce « premier carburant de l'après-pétrole » un argument majeur de ses propositions en faveur de l'environnement. Le gouvernement a même fixé son prix, 80 centimes par litre (grâce à une fiscalité avantageuse). Enfoncés, le gazole et a fortiori le sans-plomb. Alors, faut-il partager cet emballement soudain de nos gouvernants pour ce nouveau carburant ? Nos réponses aux questions que soulève le sujet.

Les biocarburants, c'est quoi ?

Les biocarburants, dont l'E 85 fait partie, sont