Philippe Cortès
AutomobileArnaques d'outre-Rhin
Un juteux trafic de voitures importées d'Allemagne a prospéré en France avec la complicité de quelques salles de ventes peu scrupuleuses. Une piste sur laquelle la justice patine...
Le tour est simple et certains l'ont bien rodé. Première étape, un véhicule est acheté en Allemagne par un intermédiaire local, souvent un garage. La voiture est par exemple une Volvo V40 ou une Audi A6 qui a entre 100 000 et 200 000 km, et moins de 5 ans d'âge. Deuxième étape, le véhicule quitte le pays avec un kilométrage au compteur minoré de 60 000 à 100 000 km. Si le véhicule a été bien entretenu, il y a peu de chance que la tromperie soit visible à l'oeil nu. Le véhicule peut alors être revendu par un marchand en France, professionnel, intermédiaire ou particulier (avec la mention « kilomètres non garantis », souvent percutante à décourager d'éventuelles poursuites). Rentabilité de l'opération : 2 000 à 3 000 euros supplémentaires pour une voiture comme la Volvo V40 mais jusqu'à 7 000 euros pour un véhicule plus haut de gamme.
Millions d'euros
Ces dernières années, des filières ont écoulé plusieurs milliers d'automobiles venues d'outre-Rhin. L'arnaque se chiffrerait donc en millions d'euros. Et ces filières peuvent compter sur l'absence quasi totale de contrôles administratifs de ce côté-ci du Rhin : pas de vérification de l'authenticité des documents étrangers lorsqu'on dépose un document en
Article réservé aux abonnés
Abonnez-vous et accédez immédiatement à tout le contenu du site QueChoisir.org
Découvrir nos offresDéjà abonné ? Se connecter