AutocarsLa prochaine façon de voyager

Une petite révolution orchestrée par la loi Macron : la France va libéraliser les liaisons interrégionales par autocar. Jusqu’à maintenant, elles étaient uniquement autorisées sur des relations internationales. Les lignes régulières devaient avoir une origine ou une destination située hors de l’Hexagone, avec des haltes possibles sur le territoire national (par exemple, arrêt à Lyon sur un Paris-Milan). Dans de telles conditions, la part des voyages grandes distances effectués en autocar est infinitésimale (110 000 passagers/an).

Cette ouverture à la concurrence suscite de grands espoirs : les pouvoirs publics tablent à moyen terme sur 5 millions de passagers par an et la création de milliers d’emplois. Actuellement, le bus longue distance est surtout utilisé par des passagers au budget limité : étudiants, populations immigrées (liaisons internationales) et, à un degré moindre, seniors. S’il est peu compétitif pour la durée, voire le confort, du voyage, il l’est souvent pour les tarifs (voir encadré).

Nouveau public

Si la conquête de nouvelles clientèles n’est pas gagnée d’avance, les compagnies d’autocars fourbissent leurs armes. « Les usagers connaissent le car de proximité (lignes départementales ou TER). Pour la longue distance, tout est à