ENQUÊTE

AutocarsBillets pas chers, mais à quel prix ?

Libéralisé il y a 10 ans, le secteur de l’autocar est en plein boom. Mais les petits prix sont obtenus en rognant sur la qualité des trajets et les droits des passagers, et en recourant à la sous-traitance. Enquête et reportage.

Assise au dernier rang du car, la nuque maintenue par son coussin de voyage rose, Bahar ne quitte pas le paysage des yeux. Les premières cimes enneigées des Alpes ont fait leur apparition… signe, pour la jeune femme, d’une délivrance prochaine. « Les voyages en bus, ce n’est pas toujours très confortable », glisse-t-elle en esquissant un sourire fatigué. De retour d’une fête familiale à Mem­mingen, en Bavière, la Grenobloise vient d’enchaîner 12 heures de route avec, comme seule pause, une longue correspondance en gare de Lyon-Perrache. « On a quand même réussi à dormir en inclinant nos sièges », assure-t-elle. Avec des proches éloignés et un budget serré, cette étudiante en langues étrangères est une habituée des longs trajets en autocar. Et Bahar n’est pas un cas à part. Selon l’Autorité de régulation des transports (ART), au cours de l’année 2023, de 15,5 à 17,5 millions de personnes ont préféré voyager en bus plutôt qu’en avion, train ou voiture. À titre de comparaison, les Intercités de la SNCF ne transportent chaque année « que » 11 millions de passagers.

Négligé pendant des années

L’autocar s’affiche donc comme un mode de transport majeur à l’heure actuelle. Réputé lent et polluant, il a pourtant longtemps

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