Michel Ebran
Augmentation des prixLa faute aux distributeurs
Le passage à l'euro aura eu plusieurs effets. Celui d'augmenter le prix de très nombreux produits et services, mais aussi celui de révéler des pratiques commerciales plutôt perverses. Bilan et décryptage d'un drôle de business.
Plus 8,2 % : c'est l'augmentation moyenne des prix en rayons de l'ensemble de notre panier de 53 produits de grande consommation sur les deux dernières années (2000-2002). Grâce aux 163 000 étiquettes que nos enquêteurs ont relevées dans quelque 1 100 hypers et supermarchés, avant, pendant et après le basculement à la monnaie unique, nous pouvons affirmer que l'euro a eu un réel effet inflationniste sur la consommation courante des ménages (QC nos 391, 394 et 396). Mais la polémique née des hausses de prix a eu une autre conséquence : celle d'exposer au grand jour les drôles de pratiques qui régissent les relations entre producteurs et distributeurs. Une situation si perverse qu'elle a poussé les paysans, FNSEA et Jeunes Agriculteurs réunis, à bloquer l'accès de dizaines de plates-formes de la grande distribution en novembre dernier. L'UFC-Que Choisir a soutenu cette action et réclame d'urgence plus de transparence dans les relations commerciales. Au centre du conflit, les marges exigées par la grande distribution. «Cet été, un kilo de pêches cédé 1 euro par le producteur au distributeur était payé quatre à cinq fois plus cher par le consommateur en grandes surfaces», dénonçait haut et fort
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