Florence Humbert
AudioprothèsesÀ bon entendeur...
Technologie en perpétuelle évolution, rapport qualité/prix insuffisant, marché opaque... Un long chemin reste encore à parcourir avant que l'achat d'une aide auditive soit aussi simple que celui d'une paire de lunettes. Explications.
La France compte six millions de malentendants (dont les deux tiers ont plus de 65 ans). Mais seuls 15,2 % d'entre eux bénéficient d'une aide auditive, contre 43,5 % au Danemark ou 39,2 % en Grande-Bretagne. Pour expliquer ce décalage, les professionnels mettent en avant les préjugés à l'égard de ce handicap, encore très prégnants dans les pays du sud de l'Europe, contrairement aux Anglo-Saxons dont l'approche de la surdité est plus pragmatique. « Dans l'imaginaire populaire, l'aveugle est celui que l'on plaint, le sourd celui dont on rit », déplore le professeur Bruno Frachet, ORL, président de France Presbyacousie. Un handicap d'autant mal vécu que, dans la plupart des cas, il est lié à l'âge. « Porter une prothèse, ça fait vieux », constate Catherine D. qui a attendu plusieurs années avant de se décider à s'appareiller. Toutefois, à l'heure du papy-boom et de la retraite active, les mentalités évoluent. Selon les résultats de l'enquête Ipsos menée en mars dernier à l'occasion de la Journée nationale de l'audition, c'est désormais le prix élevé des aides auditives qui représente le premier obstacle à l'appareillage, très loin devant les considérations esthétiques et la « honte de montrer son
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