Laurence Delain-David
Assurance vieLes lendemains des fonds en euros
C’est la question que se posent des millions d’épargnants qui, influencés par le discours commercial des réseaux de la bancassurance, tendent à injecter davantage de supports boursiers (on parle d’unités de compte, UC) dans leurs contrats pour en doper la performance. Mais est-ce vraiment une si bonne chose de troquer la garantie en capital d’un fonds en euros contre l’incertitude des marchés financiers ? Nos éléments de réponse.
Longtemps synonymes de rentabilité et de sécurité, les fonds en euros, qui captent toujours plus des trois quarts des 1 632 milliards d’euros d’actifs placés en assurance vie, seraient-ils en passe de devenir des produits d’épargne incertains, voire franchement risqués en cas de brutale remontée des taux ? C’est ce que suggère en filigrane l’article 49 de la loi Sapin 2 du 10 décembre 2016. En donnant au Haut conseil de stabilité financière (HCSF) la possibilité d’empêcher temporairement une opération de retrait sur un contrat, en cas de risques pesant sur le système financier, ce texte jette en effet le doute sur ce qui constitue aux yeux des épargnants le fondement même du fonds euros : sa garantie en capital et sa liquidité permanente. Si l’on en croit un expert indépendant comme Cyrille Chartier-Kastler, fondateur du site Good Value for Money (voir interview), il faut pourtant raison garder.
Dévissage
Certes, c’est incontestable, les fonds en
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