Laurence Delain-David
Assurance vieLes fonds en euros : la sécurité au prix du rendement
Pendant vingt-cinq ans, les monosupports en euros ont réalisé la quadrature du cercle, en réunissant ces trois caractéristiques antinomiques que sont la sécurité, la rentabilité et la souplesse. Aujourd'hui, ce n'est plus vraiment le cas.
Les épargnants restent attachés aux contrats en euros et lorsqu'ils ouvrent un multisupport, les assurés s'orientent majoritairement vers le fonds en euros du contrat qui présente les mêmes garanties qu'un monosupport mais est plus avantageux sur le plan fiscal. Les rendements des monosupports sont en effet taxés chaque année au titre des prélèvements sociaux (11%). Les fonds en euros, intégrés aux multisupports, ne sont, pour leur part, imposés à ce titre qu'à la sortie du contrat, d'où un différentiel de rendement avantageux.
Une étude d'Axa montre ainsi que 50000 euros placés sur un contrat rapportant 4% (bruts) de rendement par an en moyenne, vaudront, au bout de douze ans, et après prélèvements sociaux, 76080 euros s'il s'agit d'un monosupport, contre 76746 euros s'ils ont fructifié dans le fonds en euros d'un multisupport. L'argument fiscal vaut également en cas de décès du souscripteur, puisque le contrat échappe alors aux prélèvements sociaux, ce qui se révèle particulièrement avantageux dans le cas d'un multisupport. Cela explique sans doute le succès rencontré par l'amendement Fourgous : adopté en juillet 2005 dans le cadre de la loi Breton pour la confiance et la modernisation de
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