ENQUÊTE

Assurance vieL'afer, 4 questions pour y voir plus clair

Défrayant la chronique depuis plus de cinq ans, le «dossier Afer» devrait enfin connaître son épilogue judiciaire dans le courant de l'année. On saura alors, sans équivoque, si oui ou non les épargnants ont été lésés. L'enjeu est d'autant plus important que le contrat Afer reste aujourd'hui l'un des plus en vue du marché.

1. Que s'est-il passé ?

Lorsque l'on prend un peu de recul sur les multiples événements qui, depuis 2000, ont secoué la plus grosse association française d'épargnants, on s'aperçoit qu'en fin de compte, «l'affaire Afer» pourrait se résumer à une banale histoire de «gros sous» et d'intérêts personnels contrariés. La mise en examen, en décembre 2000, de Gérard Athias et d'André Le Saux, deux des quatre fondateurs de l'Afer, pour «abus de confiance, tromperie sur une prestation de services et publicité de nature à induire en erreur», a sonné le glas d'une légende. Celle d'un homme, Gérard Athias qui, plus de vingt ans durant, a joué le rôle du chevalier blanc de l'assurance vie, clamant haut et fort qu'il se faisait un point d'honneur de combattre, ceux qu'il nommait lui-même les «diplodocus de l'assurance», ces compagnies aux pratiques obscures, pourvoyeuses de contrats qui avaient avant tout pour but de léser les assurés pour leur seul profit.

> Et force est de constater qu'il y parvint en grande partie. En créant l'Afer, en 1976, Gérard Athias a littéralement bouleversé le

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Laurence Delain-David

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