Roselyne Poznanski
Assurance vieFonds en euros, stop ou encore ?
L’épargne investie dans un fonds en euros est protégée et disponible à tout moment. Mais son rendement ne cesse de chuter, et les contraintes d’investissement vers des fonds non sécurisés se multiplient.
On ne présente plus l’assurance vie, ce placement de long terme qui totalise, à lui seul, plus de 1 760 milliards d’euros d’encours. On ne présente plus non plus son fonds en euros, qui séduit encore aujourd’hui plus des deux tiers des épargnants. Cependant, depuis plusieurs mois, ce fameux support d’investissement, considéré comme la pierre angulaire de tout contrat multisupports, ne cesse d’être décrié par les assureurs, quand il n’est pas simplement promis à une fin tragique, c’est-à-dire à un rendement quasi nul ou à l’impossibilité de pouvoir y investir à terme. Jean-Laurent Granier, numéro 1 de Generali France, n’y est d’ailleurs pas allé de main morte lorsqu’il a déclaré, fin 2019, que « le monde du fonds en euros roi [était] terminé ». Une phrase choc, qui laissait entrevoir des taux en chute libre : les fonds en euros n’ont rapporté que 1,33 % net de frais de gestion en moyenne en 2019, hors prélèvements sociaux et fiscaux (1) – soit à peine 0,23 % en déduisant l’inflation de 1,1 % l’année dernière. Que dire de 2020 ? Ce cru ressemblera-t-il au précédent, avec un effritement supplémentaire du rendement, susceptible de tomber à 1 % ? Ou connaîtra-t-il une descente encore plus marquée, légitimant les mises en garde
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