Laurence Delain-David
ENQUÊTE
Assurance vieFaut-il encore souscrire ?
Après deux années de très fortes hausses, la collecte d'assurance vie, en baisse de 3% par rapport à l'exercice précédent, a sérieusement marqué le pas en 2007. Ce coup de frein annonce-t-il le déclin d'un placement aujourd'hui fiscalement moins avantageux, et sérieusement concurrencé en terme de rendements par les livrets bancaires ? Rien n'est moins sûr. Même réduits, les atouts de l'assurance vie restent importants. A condition, évidemment, de choisir le contrat le mieux adapté à ses besoins.
Le placement réputé préféré des Français n'aurait-il plus la cote ? La question méritait d'être posée lorsque les chiffres sont tombés en ce début d'année, confirmant un cru 2007 nettement en retrait par rapport aux exercices précédents : non seulement la collecte brute (le montant des cotisations globales) a reculé de 3% par rapport à 2006 pour s'établir à 136,4 milliards d'euros, mais la collecte nette (le montant des cotisations, déduction faite des prestations versées) a, elle, régressé de 18% (53,4 milliards d'euros). Certes, il n'y a pas encore péril en la demeure. L'an dernier, ce placement a attiré près des deux tiers des flux financiers des ménages selon les données publiées par l'« observatoire des marchés de l'épargne et des crédits » du Bipe. Cette société de conseils et de prospectives économiques estime d'ailleurs que « l'assurance vie devrait
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