Cyril Mège
Assurance maladieRemèdes pour une réforme annoncée
Notre système d'assurance maladie souffre depuis des années de déséquilibres aigus et croissants parce que nous vivons plus longtemps et que nous nous soignons de plus en plus, sinon de mieux en mieux. Dans ce contexte, le gouvernement, les assureurs et les mutuelles proposent leurs remèdes... parfois opposés !
Moi, je n'ai pas le droit d'être malade!». Quel travailleur non salarié n'a jamais prononcé cette phrase. Il est vrai que les professions «indépendantes» sont, dans l'ensemble, très mal protégées contre les aléas de la vie (arrêt de travail consécutif à une maladie ou à un accident, invalidité, décès, perte d'emploi...). Cette situation défavorable trouve son origine en 1945, lorsque les TNS (travailleurs non salariés hors statut agricole), alors constitués presque exclusivement de membres de choisi délibérément de rester en dehors du système de la Sécurité sociale naissante, estimant que leurs ressources étaient suffisantes pour faire face à toutes les situations.
Certes, la couverture sociale de ces professions n'a cessé depuis lors d'évoluer lentement vers une normalisation par rapport au régime général de la Sécurité sociale. Tout d'abord à la fin des années soixante, avec l'instauration du régime d'assurance maladie et de prévoyance obligatoire qui mettait en place une couverture minimum, tout en confiant la gestion de ce régime à des organismes privés agréés. Un progrès certes, mais qui a eu pour effet
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