Anne-Sophie Stamane
Assurance maladieMieux soigner en dépensant moins
Il faut trouver 2,5 milliards d’euros d’économies pour maintenir le déficit de l’assurance maladie à un niveau raisonnable. En attendant le retour de la croissance, des pistes restent à explorer.
On en a moins entendu parler ces derniers temps, et pour cause. En 2011 et 2012, le légendaire déficit de l’assurance maladie s’est tassé. Il n’a pas disparu, loin de là. Mais après un pic vertigineux à 11,6 milliards d’euros en 2010, il est retombé à 8,6 milliards en 2011, puis 5,9 milliards en 2012. En deux ans, le « trou » s’est réduit de moitié.
Cette trêve est en passe de s’achever. Pour 2013, la commission des comptes de la Sécurité sociale, qui s’est tenue en juin, prévoit un découvert de près de 8 milliards d’euros pour la seule branche maladie. La crise économique y est pour beaucoup : comme en 2008, le chômage se répercute sur la masse salariale et les cotisations ne rentrent pas comme prévu. Le manque à gagner en termes de recettes est considérable.
Pour limiter la casse, le retour à la croissance est indispensable, mais il faut aussi contenir l’augmentation des dépenses liées à la prise en charge de la maladie. Le gouvernement s’est fixé un taux de progression assez réduit : 2,4 % pour 2014. Ambitieux, mais pas irréaliste. En 2012, alors qu’une hausse de 2,5 % était programmée et attendue, elle s’est finalement stabilisée à 2,4 %. Reste que c’est bien en deçà de l’évolution « naturelle » des dépenses, estimée par
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