Élisa Oudin
Assurance habitationDes experts sous influence
Les experts intervenant à la suite d’un sinistre pour évaluer le préjudice subi par un particulier ont vu leur statut et leurs missions évoluer. Ils sont de plus en plus dépendants des assureurs, au détriment des consommateurs.
Faiblesse de l’indemnisation : c’est le premier grief exprimé par les particuliers vis-à-vis des compagnies d’assurances, selon le rapport 2021 du médiateur du secteur. En pratique, dès qu’un sinistre atteint une certaine somme (en général, au-delà de 1 000 €), le chiffrage est effectué par un expert envoyé par l’assureur. Son rôle est décisif. Or, si l’on en croit les résultats de la dernière enquête (mai 2022) de l’Observatoire de la consommation de l’UFC-Que Choisir, la défiance envers l’expert en assurances s’avère élevée : 40 % des personnes interrogées se déclarent en effet extrêmement déçues par l’expertise et presque autant (38 %) par la prise en charge. Un quart des répondants affirme d’ailleurs avoir contesté ses conclusions.
Comment expliquer un tel niveau d’insatisfaction à l’égard de ces spécialistes, pourtant présentés par les compagnies comme « indépendants » ? Certes, il arrive que des personnes surestiment le montant d’un dommage ou se méprennent sur son origine. Mais quand cela concerne presque une victime sur deux, un doute s’installe sur la compétence ou l’impartialité de ces professionnels. Un doute qui s’accroît lorsque l’on se penche sur la nature de leurs relations avec les
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