Anne-Sophie Stamane
Associations de patientsDes liens pas anodins
Les associations de patients reçoivent depuis longtemps de l'argent de l'industrie pharmaceutique. La polémique a resurgi à la faveur d'une nouvelle obligation de transparence. Au coeur du débat, l'instrumentalisation, réelle ou supposée, du monde associatif par les laboratoires.
Ce n’est un secret pour personne. L’industrie pharmaceutique utilise tous les relais possibles pour vendre ses médicaments, de moins en moins innovants mais de plus en plus chers. Les médecins sont une cible privilégiée, mais pas seulement. Depuis quelques années, les firmes visent aussi le grand public et les patients. Tant bien que mal, car la publicité pour les médicaments délivrés sur ordonnance est interdite. Financer les associations de patients est, au minimum, une façon de soigner son image.
Le rapprochement entre industrie et associations n’est pas nouveau. Il s’est fait, dans les années 80, sur une évidence. Face aux ravages du sida, les patients ont brusqué les médecins, mais aussi les labos. Qui se sont mis à investir dans la recherche et à développer des molécules. Cette alliance objective s’est soldée par un succès : la découverte des antirétroviraux.
Vers un peu plus de transparence
Après cette période particulière, le partenariat a pris une autre tournure. Le monde associatif s’est centré sur de nouveaux fléaux : le diabète, les maladies cardio-vasculaires ou le cancer, dont on ne meurt pas fatalement. L’industrie, après s’être mis les
Article réservé aux abonnés
Abonnez-vous et accédez immédiatement à tout le contenu du site QueChoisir.org
Découvrir nos offresDéjà abonné ? Se connecter