ENQUÊTE

Associations caritativesLes donateurs sur leur faim

Les associations faisant appel à la générosité du public sont aujourd'hui tenues de fournir leurs comptes aux donateurs. Mais, faute d'harmonisation dans la présentation des chiffres, faute aussi d'évaluation de l'efficacité réelle des actions, les particuliers prêts à verser leur obole ne disposent pas de critères de choix pertinents.

Excédés. Les nombreux lecteurs qui ont répondu à notre appel à témoignages sur les associations faisant appel à la générosité du public sont excédés. Pour une poignée qui loue l'abnégation des bénévoles et l'utilité des ONG (organisations non gouvernementales), 95% craquent devant le véritable harcèlement dont ils sont victimes. L'invasion de leur boîte aux lettres par d'incessantes sollicitations, déjà regrettable lorsqu'il s'agit de prospectus commerciaux, leur semble ici insupportable, déplacée et souvent suspecte. Il s'agit pourtant, dans la quasi-totalité des cas, de donateurs de longue date et plutôt généreux. Justement ! La politique de collecte de fonds de la plupart des associations veut que l'on sollicite en priorité les donateurs actifs: une petite dizaine de mailings par an, c'est le «tarif» pratiqué par de nombreuses associations. Certaines vont encore au-delà.

Un phénomène aggravé par la pratique de l'échange des fichiers de donateurs. Nos lecteurs font les comptes, chacun avec son unité de mesure : «En un an, 7 kg de papier provenant de 35

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