Élisa Oudin
AscenseursLe coup de la sécurité
Il fallait s'y attendre ! L'étude par l'UFC-Que Choisir de plus de 450 devis de mise en conformité des ascenseurs met en évidence des dérapages importants de la facture des consommateurs. Obligatoires, ces travaux sont néanmoins négociables. Comment se mettre aux normes sans y laisser sa chemise.
«Absence totale de détails dans les devis », « Impossibilité de savoir quelles sont les mesures obligatoires », « En insistant un peu, la copropriété a pu obtenir une ristourne de 45 % par rapport au devis initial ! »... Les témoignages que nous avons reçus de présidents de conseils syndicaux sur les premiers devis établis montrent, s'il en était besoin, combien les copropriétaires vont devoir batailler pour ne pas payer la mise aux normes de leurs ascenseurs au prix fort.
Rendus obligatoires par la loi « Urbanisme et habitat » du 2 juillet 2003, à la suite de plusieurs accidents, dont certains mortels, intervenus courant 2001 et 2002, les travaux visent à renforcer la sécurité des ascenseurs et s'étaleront sur quinze ans. La réalisation de la première phase des travaux devrait cependant être repoussée de juillet 2008 à décembre 2010. Le décret prévoyant le report a en effet été signé en Conseil d'État et, à l'heure où nous imprimons, il est en attente de signature au Journal officiel. Un délai salutaire pour permettre aux copropriétaires de provisionner les travaux... et, surtout, de négocier les devis avec les ascensoristes.
Facture exorbitante
20 000, 30 000, 40 000 euro par ascenseur : 60 % des devis reçus par l'UFC-Que Choisir (1) dépassent les 20 000 euro... Pourtant, il y a cinq ans, la Fédération des ascenseurs avait estimé les travaux à 10 000 euro en moyenne par ascenseur, pour un coût total de 3,2 milliards pour le parc résidentiel. Las, la facture a été révisée à la hausse ! En réalité, le montant total atteindrait 5,86 milliards d'euros, selon la dernière enquête commanditée par le ministère du Logement. L'estimation que nous avons pu faire à partir de l'étude des devis est voisine : un peu plus de 6 milliards, soit 22 000 euro par équipement et 1 210 euros par ménage.
La date de l'appareil joue de manière importante. Le coût moyen se situe en effet autour de 8 150 euros pour ceux postérieurs à 1982 (environ 32 % du parc selon nos observations) et dépasse les 28 000 euro pour les ascenseurs antérieurs à 1982 (68 % du parc immobilier). La facture est ainsi tout bonnement passée du simple au double entre le chiffre prévisionnel et les devis. « Un véritable jackpot pour les ascensoristes », résume un technicien travaillant dans l'une des quatre principales sociétés d'ascenseurs (voir encadré "Ascensoristes").
En tête des mesures qui font flamber les prix : la précision d'arrêt à l'étage inférieure à 2 cm. Ce qui entraîne, dans la grande majorité des devis, le changement de l'armoire de commande, c'est-à-dire aujourd'hui la pièce la plus importante de l'appareil. Une mesure pourtant largement contestée. « En soi, la mise en sécurité des ascenseurs représente une bonne chose, notamment pour la sécurité des employés. Mais on a constaté une dérive lors de la discussion devant le gouvernement. Les ascensoristes se sont engouffrés et certaines mesures, notamment celle de mise à niveau, qui est l'une des plus chères, ne sont pas du tout nécessaires et pertinentes », reproche Robert Pelletier, de la Coordination CGT Ascenseurs.
Surévaluations manifestes
Mais la complexité des travaux n'explique pas à elle seule la flambée des coûts. Si l'on examine de plus près les devis, on découvre des différences colossales : 1 000 euro pour l'installation d'un dispositif limitant la vitesse de la cabine en montée ici et 9 042 euros là ; pour l'installation d'un parachute de cabine, c'est 240 euros dans un cas et 14 304 euros dans l'autre ! Pourtant, aucun élément objectif (âge de l'appareil, nombre d'étages, charge de la cabine) ne permet, en général, d'expliquer de tels écarts. « J'ai vu, pour le même ascenseur du même constructeur et dans un état voisin, le devis varier de plus de 50 %, raconte Hervé Lasseigne, directeur général du cabinet d'études Ascaudit. Simplement, dans le premier cas, on se trouve à Paris, où il existe une certaine concurrence et, dans le second cas, dans une copropriété située dans une zone de Bretagne où l'ascensoriste est en place depuis longtemps et n'affronte aucune rivalité. » Car c'est bien là que le bât blesse. Les quatre leaders du marché (Otis, Schindler, Thyssen et Koné) se partagent 91 % du marché et se trouvent de fait dans une situation de quasi-monopole (voir encadré "Ascensoristes").
Sur la base de 450 devis examinés, nous avons cherché à calculer les économies que les consommateurs pourraient obtenir (2). Résultats éloquents : de 20 à 80 % selon le dispositif concerné ! C'est pour les travaux de sécurité du personnel d'entretien que l'on observe les marges d'économies moyennes les plus importantes : 82 % sur l'installation d'un système de verrouillage des portillons destinés à la visite de la gaine et des portes de secours, et 71 % sur la mise en place d'équipements de protection sur les toits des cabines pour le personnel d'entretien.
Mais la plupart des autres postes ne sont pas vraiment épargnés : 65 % d'économies potentielles sur l'installation d'un variateur de fréquence pour la précision d'arrêt à l'étage inférieure à 2 cm, 61 % sur l'installation du parachute de cabine et du limiteur de vitesse, 50 % sur la mise en place d'un éclairage en machinerie, 43 % sur l'installation ou le remplacement des serrures des portes palières, etc.
Prestations superflues
S'agissant, par exemple, de l'installation d'un variateur de fréquence pour obtenir la précision d'arrêt au palier inférieure à 2 cm (mesure la plus coûteuse et contestée), il est souvent proposé par les ascensoristes de remplacer l'armoire de commande. Or le prix de celle-ci peut varier de 7 000 euro à plus de 16 000 euro sans que l'examen des critères objectifs (notamment le nombre d'étages) n'apporte d'explication satisfaisante.
En fait, l'astuce des ascensoristes pour gonfler la facture consiste très souvent à proposer des dispositifs qui vont au-delà des obligations réglementaires. Ceux-ci relèvent du confort et non de la sécurité, mais bien entendu cela n'est pas précisé dans le devis. Cette pratique rend, en outre, la comparaison extrêmement difficile pour des non-spécialistes. Si l'on reprend, par exemple, l'installation d'un système de verrouillage des portes et portillons d'accès à la gaine, certains professionnels vont proposer le changement intégral de la porte alors que la simple pose d'une serrure de bonne qualité se révèle suffisante. Autre exemple : en ce qui concerne la mesure de précision d'arrêt à l'étage inférieure à 2 cm, les propositions superflues sont légion. La plupart du temps, un réglage régulier de l'appareil fait l'affaire. Pourtant, les ascensoristes ont tendance à conseiller systématiquement l'installation d'un variateur de fréquence, ce qui implique le changement de l'armoire de commande. En outre, il existe de nombreuses gammes d'armoires dont certaines avec beaucoup de fonctionnalités parfaitement inutiles pour la copropriété et qui font notablement grimper les coûts. Pour s'y retrouver, il convient de distinguer, pour chacune des principales mesures, les dispositifs obligatoires et ceux qui tiennent du simple confort (voir encadré "Travaux poste par poste"). Enfin, pour certains ascensoristes, la « tentation » est grande de faire passer dans les nouvelles obligations des opérations de réglage ou de maintenance qui relèvent pourtant d'obligations contractuelles au titre du contrat d'entretien...
Négociez ferme !
Au vu des économies réalisables, les copropriétaires auraient vraiment tort de ne pas se pencher sérieusement sur les devis et de ne pas faire jouer la concurrence. Certes, en pratique, il faudra faire preuve d'un peu de patience et de beaucoup de volonté face aux lenteurs prévisibles : « Les ascensoristes, dans leur majorité, sont surchargés de travail et ça les ennuie de fournir des devis. Et plus ils sont en situation de monopole et installés depuis longtemps dans la même copropriété, moins ils font d'effort pour présenter des devis attractifs », souligne Hervé Lasseigne. Toujours est-il que la patience a des chances de se révéler bien souvent payante.
Concrètement, la copropriété doit communiquer au syndic sa ferme intention de réclamer au moins trois devis détaillés d'ascensoristes différents. Mais attention, il ne s'agit pas de se satisfaire de devis types. Il est impératif d'obtenir des devis détaillés, personnalisés et séparant mesures obligatoires et optionnelles. Trop de syndics se contentent de relayer, sans plus de discussions, le discours des commerciaux mandatés par les ascensoristes. Il faut bien admettre qu'ils ne connaissent pas toujours (et n'apparaissent pas empressés de connaître) la question très technique des mises aux normes d'ascenseurs. Se rendre aux conclusions des ascensoristes sans négociation leur permet de se dégager de leur responsabilité. Ajoutons que les syndics perçoivent entre 2 et 5 % du montant total des travaux. L'intérêt qu'ils peuvent avoir à limiter les dépenses ne saute pas aux yeux.
Ensuite, ne perdez pas de temps pour lancer les appels d'offres, le délai d'attente pour obtenir les devis peut être assez long au vu de la surcharge de travail des ascensoristes. Si rien ne presse pour faire voter les travaux, en revanche, rien ne justifie de retarder l'examen des devis.
Enfin, ne laissez pas le syndic seul face à l'ascensoriste. Demandez la justification de tous les postes de dépense. Faites-vous préciser très clairement, outre les dispositifs obligatoires et optionnels, la part fourniture et main-d'oeuvre. Pour vous aider, vous pouvez réclamer les caractéristiques techniques détaillées de votre appareil et les comparer aux obligations de l'arrêté du 18 novembre 2004 (il est disponible sur le site www.quechoisir.org). Et ne vous laissez pas impressionner par les discours bien rodés des commerciaux des ascensoristes. Préparez vos questions, n'hésitez pas à les reposer si le professionnel semble se défiler et, surtout, ne votez pas de travaux tant que vous n'avez pas obtenu de réponses limpides.
Ascensoristes
La bande des quatre
Otis (États-Unis), Schindler (Suisse), Thyssen (Allemagne) et Koné (Finlande) monopolisent à eux quatre 91 % du marché des ascenseurs en France, respectivement 48 %, 16 %, 14 % et 13 %. Ils sont à la fois fabricants et installateurs. La durée des contrats d'entretien (parfois six ans) et, surtout, le verrouillage technologique de certains équipements (notamment les armoires de commande) compliquent terriblement le jeu de la concurrence. L'évolution technologique a en effet renforcé les droits de propriété intellectuelle sur un certain nombre de composants. Les ascensoristes indépendants restent, en outre, très liés aux fabricants pour l'approvisionnement en pièces détachées et outils. Autant d'éléments qui ne sont pas de bon augure au vu des travaux titanesques de mise en conformité. Surtout que le déséquilibre en termes de main-d'oeuvre et de matériel disponibles n'est déjà plus un mystère. Les 1 500 embauches par an annoncées par les grands ascensoristes au lendemain de l'adoption de la réglementation font sourire les syndicalistes. « On est très loin du compte aujourd'hui, affirme Robert Pelletier, de la Coordination CGT des ascenseurs. Modernisateur est une profession très qualifiée qui est en train de devenir rare. Du coup, les compagnies font appel au personnel de maintenance et de dépannage, ce qui, par ricochet, entraîne des effets sur la qualité des services de maintenance. » Des difficultés qui ne devraient pas s'arranger alors que l'on assiste déjà, dans certaines copropriétés à l'immobilisation des ascenseurs pendant plusieurs mois, simplement parce que les pièces nécessaires ne sont pas disponibles...
Faites appel à un expert indépendant
Face aux enjeux, le coût d'un diagnostic technique (ou audit) par un expert indépendant (entre 400 et 600 euros en moyenne) n'apparaît pas excessif pour une copropriété ! Il serait dommage de se priver de cette « photographie » exacte et objective de la situation de l'appareil. Celle-ci offre la possibilité de connaître avec précision les points de non-conformité par rapport aux nouvelles obligations. À l'inverse, l'audit mettra en lumière tous les éléments en conformité pour lesquels il n'est pas nécessaire d'intervenir. Cela permettra de ne pas se voir imposer de travaux inutiles ou relevant du contrat de maintenance.
Pour les copropriétés qui le souhaitent, l'expert peut également aider à la préparation des appels d'offres en participant à l'élaboration du cahier des charges. Une prestation généralement facturée plus chère (de 1 000 à 1 800 euros pour des modifications importantes à effectuer sur l'ascenseur). Il peut aussi intervenir lors de la réception des devis en faisant préciser quels sont les travaux obligatoires et les dispositifs optionnels : un appui qui peut se révéler précieux au moment de la négociation (comptez entre 400 et 600 euros). Enfin, l'expert peut assurer la réception des travaux et effectuer des essais en charge. En pratique, cela s'avère surtout utile en cas de modifications très importantes (également entre 400 et 600 euros).
Reste qu'il n'est pas non plus forcément facile de mettre la main sur le bureau d'études compétent. Avec l'explosion des obligations de mise aux normes, ces derniers ont poussé comme des champignons, à l'instar des cabinets de diagnostic immobilier (amiante, énergie, termites, gaz, etc). On en compte aujourd'hui des milliers en France, des sérieux comme des beaucoup moins. Les copropriétaires qui ne savent pas à qui s'adresser auront peut-être plus intérêt à contacter l'un des trois organismes de contrôle reconnus par l'État : Apave, Socotec et Véritas. Contrairement aux bureaux d'études, ils ne sont pas rémunérés au pourcentage des travaux effectués par les ascensoristes. Ils ne peuvent pas non plus proposer le nom d'un prestataire, ce qui renforce leur indépendance vis-à-vis d'eux. Point faible, en revanche, à la différence des bureaux d'études, ils ne négocient aucun prix (logique, puisqu'ils se prononcent uniquement sur les caractéristiques techniques). Il faudra donc tenir compte de cet aspect en surveillant particulièrement la mise en concurrence.
Travaux poste par poste
Les vrais prix
17 mesures en quinze ans et en trois étapes, c'est le programme de mise en conformité qui se présente aux propriétaires. Nous vous proposons ici, mesure par mesure, des conseils pour négocier et un référentiel de prix « corrects » (rappelons qu'il s'agit des prix obtenus à partir des 450 devis que nous avons étudiés : pour la fourchette basse, c'est la moyenne des 30 % de propositions les plus compétitives et, pour la fourchette haute, les prix les plus couramment pratiqués).
| Les ascenseurs et les locaux concernés | Le référentiel de prix | Nos conseils |
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Avant juillet 2008 (repoussé très vraisemblablement à décembre 2010) | |||
1. Installation ou remplacement des serrures des portes palières | Ascenseurs à portes battantes antérieurs à septembre 1982. | De 250 à 450 euros par étage. | Certaines serrures sont déjà conformes. Si le changement est indispensable, privilégiez les modèles universels, moins chers. |
2. Protection des mécanismes de verrouillage des portes palières contre le vandalisme | Ascenseurs à portes battantes. | Prix généralement inclus dans le coût de la mesure n°1. | Le dispositif est laissé à l'appréciation des copropriétaires. Superflu si la copropriété n'est pas exposée. |
3. Installation d'un détecteur de présence pour éviter la fermeture intempestive des portes palières | Ascenseurs mis en service avant le 21 mars 1980. | De 750 à 1 200 euros par étage. | Le dispositif présent est souvent déjà suffisant. Si l'ascenseur dispose d'une cellule de contact, une seconde cellule suffit, il n'est pas nécessaire d'installer un rideau de détection sur toute la hauteur. |
4. Clôture ou rehaussement des gaines insuffisamment closes | Ascenseurs les plus anciens. | Pas de référentiel possible car il s'agit de sur-mesure. | - |
5. Dispositif pour limiter vitesse de l'appareil en descente | Ascenseurs électriques mis en servic avant septembre 1982. | Limiteur de vitesse : de 590 à 1 000 euro ; parachute de cabine : de 550 à 1 300 euros. | La plupart des appareils sont déjà équipés d'un tel dispositif ; inutile de le changer. |
6. Mise en place sur la cabine d'un garde-pied de 75 cm de hauteur | Ascenseurs dépourvus de garde-piedou ayant un garde-pied trop court. | De 500 à 1 000 euro. | Contrairement à ce que laissent entendre certains devis, le prix ne dépend pas du nombre d'étages et relativement peu de la taille de la cabine. |
7. Mise en place d'équipements de protection sur le toit de la cabine pour le personnel d'entretien | Ascenseurs mis en service avant le 21 mars 1980. | De 350 à 1 250 euros. | Se faire impérativement expliciter dans le détail les frais entrant dans ce poste. Certains ascensoristes proposent uniquement le remplacement du bouton de commande, à un prix très élevé. |
8. Installation d'un dispositif facilitant l'accès aux locaux techniques | Ascenseurs sans accès sûr aux locaux de la machine (échelle stable, trappe avec dispositif de verrouillage, garde-corps de cabine). | De 400 à 800 euros. | Dispositifs souvent déjà présents ou nécessitant seulement une amélioration (exemple : pancarte de signalisation, renforcement du verrouillage) ; vérifier si c'est le cas. |
9. Protection des accès destinés à la visite technique | Ascenseurs non équipés. | De 125 et 750 euros. | Certains ascensoristes proposent le changemen tintégral de la porte, ce n'est pas nécessaire. Une serrure de bonne qualité suffit. |
Avant le 3 juillet 2013 | |||
10a. Mise en place d'un dispositif pour une précision d'arrêt à l'étage inférieure à 2 cm | Ascenseurs électriques et hydrauliques sans système de contrôle d'arrêt. Ne sont pour l'instant concernés que les appareils mis en service avant le 1/1/83. | Pour l'armoire à variateur de fréquence : de 7 500 à 13 000 euro ; pour le moteur à variation de fréquence : de 5 300 à 7 400 euros. | Pour les appareils électriques dont la vitesse d'approche est inférieure à 0,25 m/s, un réglage régulier suffit. En cas de remplacement de l'armoire de commande, la marque de celle-ci n'a pas à être identique à celle de la cabine. Des fournisseurs indépendants proposent des prix plus bas. Attention aussi aux modèles bien plus chers avec des options non indispensables. |
11. Installation d'un dispositif de téléalarme et éclairage de secours | Ascenseurs non équipés. | Pour la téléalarme : de 750 à 1 300 euros (+ abonnement mensuel d'environ 20 euros) ; pour l'éclairage : de 120 à 250 euros. | Seule la mise en place d'un dispositif de téléalarme est obligatoire. La télésurveillance n'est qu'optionnelle. Or, celle-ci double en moyenne les coûts. Privilégier les systèmes de téléalarme simples, souvent plus fiables. L'éclairage est une prestation courante qui ne justifie pas de surcoût. |
12. Renforcement des vitres des portes palières | Ascenseurs au vitrage des portes palières insuffisamment résistant (il faut au minimum un verre feuilleté 4/4/2). | De 100 à 170 euros par étage. | Il s'agit d'une prestation courante qui ne justifie pas de surcoût. |
13. Mise en place de dispositifs de prévention contre la chute libre | Ascenseurs hydrauliques, non équipés. | Voir référentiel de prix de la mesure 5. | Voir conseils de la mesure 5. |
14. Protection contre les risques d'électrocution des techniciens | Ascenseurs non équipés. | De 300 à 480 euros. | Le remplacement de l'armoire de commande ou des tableaux électriques n'est pas nécessaire. Il est pourtant parfois proposé. |
15. Protection du personnel intervenant contre les risques de happement | Ascenseurs non équipés. | De 290 à 550 euros. | L'installation de capots sur les poulies suffit. |
16. Renforcement de l'éclairage des locaux techniques | Locaux dont l'éclairage des zones detravail mesuré à 1 m du sol est inférieur à 200 lux pour le local des poulies. | De 180 à 380 euros. | Vérifier que l'éclairage existant est réellement insuffisant. |
Avant le 3 juillet 2018 | |||
10b. Mise en place d'un dispositif pour une précision d'arrêt à l'étage inférieure à 2 cm | Ascenseurs électriques et hydrauliques sans système de contrôle d'arrêt. Sont concernés ceux mis en service après le 1/1/83. | Voir référentiel de la mesure 10a. | Voir conseil de la mesure 10a. |
17. Protection contre la vitesse excessive en montée | Ascenseurs électriques à adhérence, non muni d'un système de protection en montée et dont la charge maximale est supérieure à 300 kg. | De 2 750 à 3 850 euros. | Vérifier que son appareil est concerné. Pas d'urgence pour cette mesure. |
(1) L'UFC-Que Choisir a réalisé, courant 2007, l'étude de plus de 450 devis correspondant à 269 ensembles immobiliers, issus de villes de tailles différentes et répartis dans toute la France. Ces données ont ensuite été analysées afin de mettre en évidence le coût global lié à l'application de la loi, des comparaisons de prix poste par poste et les principaux facteurs de variation des coûts.
(2) Pour obtenir ces chiffres, nous avons recherché, pour chaque poste, quel était le prix moyen des offres les plus compétitives (nous avons retenu comme prix moyen la moyenne de 30 % des prix les plus bas observés). Nous avons ensuite comparé cette valeur à la médiane des prix. Les économies représentent ainsi l'écart entre la moyenne des devis les plus compétitifs et la valeur médiane. Il s'agit donc ici d'une hypothèse basse : cette méthode permettant d'estimer de façon prudente les économies.
Christelle Paulo