Élisa Oudin
ArgentLe grand appétit des banques
Officialisée fin février, la fusion des Caisses d'épargne et des Banques populaires n'est qu'un épisode d'une série au long cours : l'émergence de cinq ou six mastodontes dominant le paysage bancaire et élargissant leurs sphères d'activités. Une situation qui pourrait devenir préoccupante pour les consommateurs si elle atteignait un point où la concurrence en souffre.
Où s'arrêteront les banques ? Tout en se rachetant entre elles, elles n'ont cessé, depuis dix ans, de se renforcer dans l'assurance et le crédit à la consommation. De façon plus inattendue, elles sont aussi devenues le premier agent immobilier du pays et lorgnent désormais vers la promotion, la gestion de biens et les syndics de copropriété ! Sans oublier des participations plus anecdotiques dans l'Internet, la téléphonie virtuelle (NRJ Mobile est sous contrôle du Crédit mutuel) ou les grands crus de Bordeaux, appréciés du Crédit agricole.
Cette diversification est en train de donner naissance à cinq ou six poids lourds qui dominent le secteur. Ces groupes sont certes rivaux, mais avec des accords implicites de non-agression sur leur coeur de métier. Difficile de trouver une grande banque française vraiment offensive sur les taux des crédits, l'assurance emprunteur ou les frais bancaires ! Si concurrence il y a, elle se déplace vers les marges du métier. Au point de rendre nos banques un peu envahissantes...
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Erwan Seznec