Arnaud de Blauwe
Après la tempête, les assureurs
Alors que le nord de la France a été balayé par des vents violents à la Toussaint, des victimes des ouragans de Noël 1999 n'ont toujours pas été indémnisées.
Juin 2000, Denis Kessler, le bouillonnant président de la FFSA (Fédération française des sociétés d'assurances) présente les résultats de la profession pour 1999, année dont les derniers jours ont été balayés par la tempête du siècle. L'occasion pour lui de présenter sa boutique sous le meilleur jour: «Plus de 70% (85 % à la mi-octobre, ndlr) des dossiers qui nous sont parvenus à la suite de cet événement ont d'ores et déjà été réglés.» Si les optimistes admettent que c'est un score plus qu'honorable, les pessimistes répondent qu'environ 30 % de foyers en attente de règlement, ce n'est pas rien! Surtout pour les victimes empêtrées dans leur dossier. Ainsi, Marie-José T., une habitante de Heubécourt (27), assurée auprès de la GMF. «Leur expert est venu trois fois, raconte Sylvia Veignant, de la Ligue des droits des assurés (1), saisie du dossier. De visite en visite, l'indemnisation est passée de 48 000 à 90 000 F. Une somme trop faible aux yeux de l'assurée. Elle décide de prendre un expert d'assuré qui a rendu une toute autre estimation: 190 000 F ! Si aucun accord n'est trouvé, l'assureur et l'assuré devront s'entendre sur le nom d'un troisième expert. Dans ces situations, nous conseillons à nos adhérents d'aller directement au tribunal pour obtenir la
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