Florence Humbert
Appellations d'origineLe terroir au goût du jour
Promesse d'authenticité et de retour à la nature aux yeux de consommateurs en mal de repères
Qu'y a-t-il de commun entre le coco de Paimpol, le boeuf de Chalosse, le piment d'Espelette, le sainte-maure de Touraine et l'anchois de Collioure ? Réponse : tous ces produits bénéficient d'un signe officiel d'origine, AOC (appellation d'origine contrôlée) ou IGP (indication géographique protégée), censé garantir leur ancrage dans un terroir. Une notion trop souvent dévoyée par l'industrie agroalimentaire, qui nous bombarde à longueur d'année d'ersatz de camembert, de pseudo-pâtés de campagne et autres cochonnailles n'ayant de traditionnel que le nom.
Afin de remettre les pendules à l'heure, l'Institut national des appellations d'origine (Inao) a orchestré tout au long de l'année une vaste opération de promotion intitulée «2005, année des terroirs». De la fête de l'asperge des Landes à Pontonx-sur-l'Adour à celle des fromages fermiers de Rocamadour, de la Fieri di u vinu (fête des vins de Corse) à la fête des saveurs de Tarbes, autant d'occasions de faire connaître au grand public les richesses gustatives d'un patrimoine souvent méconnu. En gardien du temple, l'Inao défend son pré carré et c'est bien normal. Mais il n'est pas le seul. Hier encore quasiment ignorés par une agriculture tournée presque exclusivement vers le productivisme, les produits de terroir sont devenus l'objet d'une sollicitude sans précédent de la part des pouvoirs publics.
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