Fabienne Maleysson
Amendes SNCFDe bonne foi ou non, même punition
À cause de règles drastiques, illogiques, mal expliquées ou abusives, des usagers de la SNCF honnêtes écopent de plus en plus souvent d’amendes salées. Ces victimes collatérales de la politique antifraude de la société ferroviaire disposent de peu de voies de recours.
Pang ! C’est l’acronyme utilisé par la SNCF pour désigner les « points d’arrêt non gérés », c’est-à-dire les gares, de plus en plus nombreuses, qui ne sont pas équipées de guichets. Mais cela pourrait aussi évoquer le « coup » reçu par l’usager qui, faute d’avoir eu la possibilité de s’y procurer un billet, écope d’une amende pour défaut de titre de transport. On le sait, la compagnie ferroviaire s’est peu à peu désengagée des petites lignes. Dans les gares sans présence humaine, les distributeurs, s’ils existent, sont trop souvent en panne. Dans ce cas-là, le voyageur devait naguère se présenter au contrôleur, qui lui faisait payer le « tarif guichet ». Aujourd’hui, dans certaines régions, il réglera un tarif dit « exceptionnel », parfois beaucoup plus élevé. Et il y a pire : la plupart des TER sont désormais dépourvus de contrôleurs « à demeure », mais des brigades antifraude peuvent monter inopinément dans les trains. Impossible pour le passager de prendre les devants. Il sera alors considéré comme un fraudeur et se verra infliger une contravention au barème contrôle, qui oscille entre 50 et 120 € en fonction du
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