Aluminium dans les vaccinsDes malades délaissés

« Je me suis fait couper les cheveux. C’est trop pénible de les entretenir quand ils sont longs. J’ai aussi acheté une brosse à dents électrique, ça m’évite d’avoir à la fois à serrer le manche de la brosse et faire le mouvement de va-et-vient. » Ce n’est pas une nonagénaire qui décrit les vicissitudes du grand âge. Les personnes en fin de vie, notre interlocutrice s’en occupait naguère. C’était son métier. Les nuits hachées, les efforts pour soulever les patients de leur lit, les soutenir, elle avait l’énergie pour ça. Aujourd’hui, cette femme de 42 ans mesure chacun de ses gestes. Son calvaire porte un nom : myofasciite à macrophages.

Une série de cas mystérieux

La maladie a été baptisée et décrite pour la première fois dans la publication médicale britannique The Lancet en 1998 par le professeur Romain Gherardi, chef du service histologie et de la consultation maladies rares de l’hôpital Henri-Mondor à Créteil (94). Dans les années 90, son service et ceux de quelques homologues de province sont confrontés à une série de cas mystérieux : des patients jusque-là en parfaite santé qui se plaignent brutalement de douleurs musculaires