Fabienne Maleysson
Allégations santéCoup de balai sur les slogans bidon
À partir du 14 décembre, les industriels de l’agroalimentaire ne pourront plus prétendre sans preuve que leurs produits sont bons pour la santé. Le point sur les allégations validées ou retoquées par l’autorité sanitaire européenne.
Du yaourt qui booste les défenses immunitaires aux céréales pour petit déjeuner qui décuplent l’énergie, en passant par les compléments alimentaires qui aident à dormir, améliorent la digestion et font vieillir moins vite, les slogans liés à la santé font vendre. Trop souvent, on cherche en vain les preuves scientifiques de ces allégations. Bruxelles a fini par s’en inquiéter et, en 2006, paraissait un règlement annonçant aux industriels de l’agroalimentaire la nouvelle donne : désormais, s’ils voulaient avancer un effet sur la santé, ils devraient le prouver. Ils étaient donc invités à déposer un dossier scientifique appuyant les allégations qu’ils souhaitaient utiliser auprès de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Aesa). La vague de demandes est à la mesure de l’enjeu financier : pas moins de 44 000 dossiers sont parvenus de toute l’Europe. Après tri et regroupement, on a réussi à diviser par dix le nombre de cas à étudier et, pour l’heure, un peu plus de 2 000 décisions ont été rendues.
Des experts font le ménage
Preuve que le ménage était nécessaire, l’Aesa a pour le moment retoqué 88 % des allégations qu’elle a étudiées. Le plus souvent parce qu’à ses
Article réservé aux abonnés
Abonnez-vous et accédez immédiatement à tout le contenu du site QueChoisir.org
Découvrir nos offresDéjà abonné ? Se connecter