Elsa Casalegno
AlimentationUne succession de crises
Explosion des coûts de fonctionnement, commerce perturbé par la guerre en Ukraine et, désormais, sécheresse. La production alimentaire hexagonale est chahutée par un cumul inédit de difficultés. Revue.
Première mauvaise nouvelle, les prix des aliments continueront sûrement à augmenter dans les mois à venir. La seconde ? Il faudrait maintenir des tarifs élevés pour soutenir nos agriculteurs. Car le secteur rencontre des difficultés croissantes : revenus en berne, vieillissement des paysans, crise environnementale, inflation due à la reprise économique post-covid… Le printemps 2022 illustre à quel point tout peut s’emballer quand un événement géopolitique, tel qu’un conflit militaire entre deux grandes puissances agricoles, se greffe à un état des lieux déjà peu reluisant.
Depuis l’été 2020, le prix du blé a quadruplé. Celui du tournesol a triplé, tandis que le maïs a doublé. Les cotations en Bourse se sont envolées à des niveaux jamais atteints auparavant. Toutefois, ce sont les négociants internationaux de denrées agricoles, et surtout les spéculateurs qui empochent les plus-values, alors même qu’ils alimentent, par leur comportement, la flambée des cours provoquée par la guerre en Ukraine. Pour profiter, eux aussi, des retombées, les céréaliers hexagonaux devront avoir bien négocié leurs contrats de vente de la moisson 2022. Sinon, ils n’auront d’autre choix que d’attendre la récolte 2023. Néanmoins, dans tous
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